Bénin

Près de 40% de la population du Bénin vit dans la pauvreté, avec un PIB moyen juste au dessus de 700 $ par habitant. Le nombre de travailleurs employés dans le tourisme a quintuplé pour atteindre plus de 8 000 dans la dernière décennie. Il n’y a donc pas de quoi s’étonner si le gouvernement du Bénin centre son attention sur l’industrie en tant que pilote de la croissance économique et diminutive de pauvreté.
Mais la croissance dans l’industrie devrait baisser, à moins que la qualité des hôtels, des services et des compétences de ceux qui travaillent dans le tourisme ne s’améliorent considérablement.
D’après une étude (2008) de la Chambre de Commerce et de l’Industrie du Bénin, plus de 70% des travailleurs du secteur du tourisme sont non qualifiés, et la plupart d’entre eux ne gagnent qu’un salaire minimum. Ils travaillent dans les hôtels du pays, les restaurants, les boutiques d’artisanat, les transports locaux, en tant que guides ou organisateurs de voyages, et offrent de plus en plus des services de chambres d’hôtes, particulièrement dans le nord du pays.
Ceci signifie que plus de 5 000 travailleurs du tourisme travaillent probablement pour de très faibles salaires, dans des conditions de travail de bas niveau, dangereuses, sans stabilité d’emploi ni d’accès au crédit ou à la formation. Ils n’ont pas de moyens pour capitaliser sur les opportunités offertes par le tourisme et ils n’ont pas les connaissances pour faire croître leurs entreprises.
Avec des formations ciblées, ces travailleurs les plus désavantagés pourraient surmonter de telles vulnérabilités, et si le niveau des services et la gestion des attractions s’améliore, plus de visiteurs choisiront sans doute le Bénin comme destination de vacances.